Ett år i Frankrike

Laissez-moi rester ici, je n'ai vraiment pas envie rentrer, franchement j'ai tout ce qu'il me faut là maintenant pour vivre hereuse pour le reste de ma vie, comme dans les contes pour les enfants. Une famille magnifique, mais vraiment extraordinaire qui me veut du bien, même si mes frères m'embêtent en permanence, enfin c'est ça les frères non? J'ai trouvé une école à Bordeuax qui fait des échanges avec Vaxjo et je voudrais y aller tout de suite, pas quitter la France. Oui j'avoue que j'ai peur. Et c'est encore pire d'avoir peur pour le connu que pour l'inconnu. Peur d'être prise par l'angoisse, l'angoisse de quoitidien. Ce n'est pas très Epicurien ce que j'écris là je sais, mais c'est possible que je sois plus libertine qu'Epicurienne.

Non, franchement je suis inclassifiable, je ne sais pas si ça se dit en français ou même en suedois mais je m'en fous royalement. Jacques et Théo m'ont nommé Vagabonde, et c'est le seul surnom qui me va.

Tout le monde me dit que je suis folle qui n'aime pas trop la Suède, surtout Marie. Ils comparent avec la France et on entend souvent qu'ici c'est le bordel. Mais j'ai appris d'aimer ça. Les français sont plus ouverts, plus chalereux. On Suède on est beaucoup moins poli et pourtant on n'est pas plus ouvert.

Je vais terminer cet article (qui est très manniquéist je me rappelle plus comment écrire ça) en disant que je viens de passer la meilleure année de ma vie ici. Et je veux le dire en français pour que mes parents ne comprennent pas, cela va peut-être les blesser. Je ferais n'importe quoi pour revivre chaque instant encore une fois. Mais c'est ça le charme non? Se rejouir dans ces moments qui ne reviennent plus jamais, mais qui vont exister dans mon coeur et me rendre hereuse quand le monde est un peu gris, pour toujours.